lunes, 5 de octubre de 2015

Tango:Cambalache (1934) Enrique Santos Discépol



Cambalache (1934)

Traduction de Fabrice Hatem



¨BROCANTE¨
Que le monde soit une cochonerie,
je le sais ;
Dans les années 1560
Et aussi en l’an 2000
Et qu’il y ait toujours eu des voleurs,
Des machiavels et des escrocs,
Satisfaits ou amers,
Droits ou tordus…
Mais que le 20ème siècle soit un déploiement
De méchanceté insolente,
Personne ne peut le nier ;
Nous vivons renversés dans la pagaille,
Tous réunis dans une même boue.
Il en résulte que c’est la même chose
D’être fidèle ou traître,
Ignorant, savant, voleur,
Généreux ou escroc.
Tout est pareil, rien n’est meilleur
Un âne est pareil à un grand professeur.
Il n’y a ni recul ni promotion ;
Les immoraux sont nos égaux.
Si l’un vit dans l’imposture
Et l’autre vole par ambition,
Ça ne fait rien s’il est curé,
Fan de Foot, roi des cons,
Voyou ou clandestin.
Quel manque de respect,
Quelle insulte à la raison ;
N’importe qui est un Monsieur,
N’importe qui est un voleur.
Mélangés à Stavisky
vont Don Bosco et la Mignon
Don Chicho et Napoleon,
Carnera et San Martin…
Comme dans la vitrine irrespectueuse
Des brocantes,
La vie s’est renversée
Et blessée par un sabre sans poignée,
On voit pleurer la Bible contre un poèle
Vingtième siècle, bazar
Problématique et fébrile ;
Celui qui ne pleure pas ne dégote rien,
Et celui qui ne fauche pas est un con
Allez, perds pas de temps, allez, du nerf ! ! !
Une fois en bas, dans le four,
On aura du temps pour causer.
Ne pense plus, Trouve-toi une place confortable
Les gens s’en battent de ton honnêteté.
C’est la même chose celui qui bosse
Nuit et jour comme un boeuf
Et celui qui vit des autres,
Celui qui tue, celui qui soigne,
Ou celui qui se fiche des lois ! ! !

CAMBALACHE
Que el mundo fué y será una porqueria,
ya lo sé…
en el quinientos seis
y en el dos mil también;
que siempre ha habido chorros,
maquiavelos y estafaos,
contentos y amargaos,
valores y dublé…
pero que el siglo veinte es un despliegue
de maldad insolente
ya no hay quien lo niegue;
vivimos revolcaos en un merengue
y en un mismo lodo todos manoseaos.
Hoy resulta que es lo mismo
ser derecho que traidor,
ignorante, sabio, chorro,
generoso, estafador.
Todo es igual; nada es mejor;
lo mismo un burro que un gran profesor.
No hay aplazaos ni escalafón;
los inmorales nos han igualao.
Si uno vive en la impostura
y otro roba en su ambición,
da lo mismo que si es cura,
colchonero, rey de bastos,
caradura o polizón.
Qué falta de respeto,
qué atropello a la razón;
cualquiera es un señor,
cualquiera es un ladrón.
Mezclaos con Stavisky,
van Don Bosco y la Mignon,
don Chicho y Napoleón,
Carnera y San Martín.
Igual que en la vidriera irrespetuosa
de los cambalaches
se ha mezclao la vida,
y herida por un sable sin remaches
ves llorar la Biblia contra un calefón.
Siglo veinte, cambalache
problemático y febril;
el que no llora, no mama,
y el que no afana es un gil.
Dale nomás, dale que vá,
que allás en el horno
nos vamo a encontrar.
No pienses más, echate a un lao,
que a nadie importa si naciste honrao.
Que es lo mismo el que labura
noche y día como un buey
que el que vive de los otros,
que el que mata o el que cura
o esta fuera de la ley.

https://www.youtube.com/watch?v=vH6_jzFlkFg




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